par
Masatsune NAKAJI
Directeur: Federico Fellini.
Acteur principal: Terence Stamp.
Auteur original: Edgar Allan Poe.
Les Films Marceau Paris
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Dieu devait être là comme un Être qui voit et surveille chaque individu dans tous ses actes, et donc léntend même au fond de sa solitude. La mort de Dieu veut dire qu'il néxsiste pas cette sorte d'Être. Celà signifie que la solitude est devenue absolue.
《Le silence éternel de ces espaces infinis méffraie》, disait Pascal (Pensées, 201-206). Pascal me semble avoir atteint jusqu'à la borne du christianisme. 《Le silence éternel》: que l'on ne peut jamais écouter la voix de Dieu, que la condition, sous laquelle l'homme se situe, est comme telle; Pascal l'avait clairement saisi. --- Néanmoins les chrétiens croient que Dieu me voie, mécoute, et méntende. Et par là, ils gardent leurs identités du moi. Cést-à-dire, si personne ne méntend (et l'homme est conçu comme un être créé originairèment comme tel), sur la croyance que le regard de Dieu soit attaché sur moi, ils gardent leurs identités du moi. (De ces points, cette pièce traite un probleme commun avec la deuxième pièce de ce <film à omnibus>, 《William Wilson》, et l'approfondit.) La mort de Dieu, ou la non-existence de Dieu, --- ou plutôt, le savoir de la mort de Dieu et sa non-existence, --- fait réaliser que la croyance au regard de Dieu attaché sur moi, que les chrétiens continuaient de croire pendent deux millénaires, n'était que des enfantilages; que l' identité du moi, ou le moi-même, qui était soutenu de cette façon, n'était qu'un hasard; et que le moi, qui devait avoir de la valeur infinie pour moi (pour l'homme), parce qu'il est voulu par une des volontés singulières de Dieu, nést que un être comme un morceau de papier, --- à légard de sa valeur, et aussi dans son essence.
La solitude, ayant perdu le regard de Dieu sur moi, et aussi la possibilité et l'assurance de son entente, devient absolue. Et léntente par l'homme, on en a perdu, en principe, la fondement ultime. Cést parce qu'il n'y intervient jamais la médiation par Dieu. Et pratiquement, on se fait savoir quélle était perdue, quélle néxsistait pas, quand la occasion tombe sur lui. La solitude absolue s'ouvre.
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Il est clair: si <Chaplin> est un grand acteur, je ne le suis pas. Car, si <Chaplin> est un grand artiste, l'adjectif <grand> signifie le titre conféré en échange de ce qu'un génie sést accomodé, accomodé jusqu'à la perte de son esprit propre. Toby avoue que, si <Chaplin> est grand, il ne lést pas.
Toby est un acteur de génie. Il est un artiste égalable à Shakespeare, et le successeur de Dante au notre temps. Dans ce film, différent de l'original de Poe, Toby est figuré et presenté justement comme tel. Le génie est la puissance naturelle, et le sceau naturel. La puissance comme un vrai artiste est aussi naturelle, et de génie. Le génie est donc un homme qui doit promptement apercevoir la singularité et la fortuité de son être, de ce qu'il est né comme lui-même. Toby veut protéger < son esprit propre>. Cést pourquoi L.S.D. est indispensable pour lui. À la question d'un interviewer pourquoi il utilise L.S.D., il répond: 《Pour devenir normal》. Ce que cela veut dire est que, pour protéger < son esprit>, il devait le cacher; seul à la condition qu'il cache <son esprit> de telle manière, il peut vivre avec les autres sans perdre <son esprit>. Autrement dit, seul à la condition qu'il fasse dormir <son esprit> pendant quelque temps par L.S.D., il peut se assujettir au mode normal de vie. Toby pourrait vivre autrement, s'il ne voulait pas protéger <son esprit>. Toby confesse qu'il nést pas un grand homme, mais aussi qu'il pourrait le devenir. De devenir un grand homme, cela signifie pour Toby l'avilissement, et la perte de <son esprit>.
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L'autre personage important dans la scène de la cérémonie, est une famme de traits réguliers, portante de l'atmosphère archaïque. Elle tend la main à Toby, quand il est plongé dans une affliction à cause de la conduite piteuse de <Chaplin>. Elle prononce des mots divins: elle lui dit, 《Je te connais depuis toujours》. Et elle lui raconte que cést elle que Toby attendait, et que par elle Toby serait délivré de la solitude et l' egoïsme pour toujours. Ce que elle raconte est justement ce que Dieu du christianisme devait parler. À cela Toby répond par un sourire. Toby pénétore la nature de la tentation de la pensée chrétienne qui s'approche de la solitude d'être, et la repousse par un sourire. Le christianisme pense que tous les hommes attendent quelqu'un, attendent le salut porté par quelqu'un. Mais en tant que la différence originalle fait des hommes différants, cette tentation chrétienne est celle par la illusion de l'indifférence, et le christianisme lui-même est une pensée indifférenciante, qui fait nier mon esprit propre en faisant conserver le moi. Si la relation entre chaque individu et Dieu pouvait s'établir, alors Dieu existrait; mais dans ce cas là, Toby n'a pas besoin d'attendre les autres. Et si une telle relation ne peut pas s'établir, alors le chistianisme lui-même nést qu'une fourberie, une pensée qui veut priver des hommes de leur esprit propre, et par là les châtrer. Toby sénfuit de la salle de la cérémonie, laissant une déclalation décisive qu'il n'attendait personne, et qu'il n'a rien à faire à personne.
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Et il monte en Ferrari. Cette Ferrari était la seule raison qu'il est venu à Rome. Mais les chemins étroits de Rome, où il roule toute la nuit en Ferrari, paraît comme un labyrinthe; bien des fois il se heurte à des impasses, rencontre des hommes et des figures drôles, des scènes étrangères; toutes les fois il change de direction. (Tous ceux qui le pousseent à changer de direction paraissent être là par une volonté de quelque être, et des poteaux indicateurs qui guident Toby à cet être. Même l'aboiement d'un chien qui se fait entendre, nous rappele un paragraphe où Nietzsche en raconte.) En arrêtant sa voiture à une des impasses de un quartier désert et étranger, Toby pousse des voix: au début, deux fois, comme des gémissements; puis il hausse la voix, jusqu'à léxtrême limite de ses force. Ici Toby veux écouter le réponse de Dieu. Mais il ne peux que affirmer la grandeur de son espace solitaire en proportion de la grandeur de sa voix. Tout ce qu'il peut entendre nést que des échos de sa propre voix. --- Ou plutôt, il me semble qu'il voulait affirmer définitivement la non-existence de Dieu, et sa solitude absolue. Après cela il recommencer à rouler sur des chemins étroits à grande vitesse. Finalement il trouve l'autoroute et la prend. Mais sous peu il se heurte à un barrage. Ce barrage, quést qu'il signifie donc? Quel chemin est barré par lui? Toby tourvait la vitesse. Par Ferrari, par la vitesse, Toby fait dissoudre sa sotitude, et fait dissoudre aussi le problème même de la solitude. Car dans la vitesse il y naît un devenir-un-corps avec la machine. Il y se produit le devenir-machine du corps. Et en même temps le devenir-corps de la machine. Ces deux devenirs mutuels à la fois lui sont le nouvel amour, et le nouveau style de vie, que Toby a trouvé. Ce nouveau style de vie signifie plus que la dissolution de la solitude. Cést parce que par ce double devenir, Toby sort en dehors de tel schéme de < moi - solitude - entente>. En d'autres mots, parce que dans la vitesse, à la place du moi identique, les joindres de machines désirants sont saisis comme la réalité, et que au lieu de <solitude et entente>, il se situe la production réelle de <devenirs mutuels de machines>. Ici mon esprit même a perdu sa place, et lui-même sést dissous dans les connexions productives; il se change maintenant en principe de la production de devenirs mutuels de machines, en nouvel amour lui-même.
Mais ce n'était pas suffisamment que Toby aie saisi le sens de ce nouveau style de vie. Avant qu'il l'aie saissi suffisamment, il se fait tout à coup réduire la vitesse. Il apparaît un barrage, et Toby, en roulant à toute vitesse, se heurte violement contre lui. En se remettant de ce choc, Toby descend de voiture et regarde autour de lui. Il comprend que le pont sést détruit au milieu, que donc cette autoroute ne continue pas, et que le barrage est établi à cause de cela. Mais en ce moment, il s'aperçoit qu'il y a le diable à l'autre côté de la partie detruite de ce pont, qui l'invite.
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Le diable apparaît au moment de l' avortement provisoire de ce nouveau style de vie. Et bien plus, juste à temps. Cést-à-dire, le diable apparaît avant que la volonté de recommencer rendez-vous avec Ferrari ne renaisse; il entre dans un vide de sa pensée claire. En plus, sous la figure de une petite fille.
Cést quand même dans l'attente de ce que il y puisse avoir quelqu'un qui léntende, que Toby repoussait la tentation du diable. Mais de désirer qu'il y ait un tel être humain est la façon de penser qui repose sur la supposition que je sois le moi, le moi étant, et non pas des désirs productifs. Mais maintenant, cette supposition du moi étant étant rejetée par léxpérience de la vitesse, Toby ne pouvait pas trouver la raison direct pour repousser la tentation du diable. Mais en vérité, la tentation du diable est non seulement telle qui supprimerait le besoin de essaier d'agir sur autrui, mais aussi telle qui supprimerait le besoin d'amour productif qui devrait produire des devenirs mutuels de machines désirantes incluantes des machines-hommes, si l'on cédait une fois à elle. Le diable est conçu dans ce film comme le fantasme privé lui-même, et il est de plus mauvaise qualité que <la tentation de léntente mutuelle dans le mal>, que le diable signifiait dans les oevres de Poe en général.
On pourrait dire que le diable était le symbole de un mode déntente mutuelle chez Poe. Tel symbole subsiste au certain degré indifféremment à la mort de Dieu. Le diable était né avant que Dieu, et survit à lui. Parce que, si le mal est imaginable dans une société, il y existe aussi la communauté dans le mal, la communauté épaise appelée <des illusions de complicité>. Telle communauté peut être la séduction très puissante pour tel moi qui suis conscient de ma solitude absolue dans mon être.
Mais, le diable de Toby nést pas un tel être. Il est un être purement privé, qui n'a aucun rapport avec le mal, ni les mauvaises actions, au sens social. Ou plutôt, ce qui est important ici est qu'il est un être purement privé. Voilà la conception très hasardeuse de ce film. Car tel que le fantasme purement privé, cela nést que une idée, et cela néxiste pas réellment. Mais il est juste pour léxpression d'art de symboliser le sens extrême de ce qui est privé par la figure de un diable. Car le problème ici est de figurer le désir de investir son amour dans le domaine purement privé. Il faut donc constater ici que le désir vers le diable sous la figure de une petite fille n'a pas la tendance à avoir des relations conjonctives avec, per exemple, ni la soleil ni des oiseaux. Telle dimension de penser réellement existe qui suppose qu'il y ait le fantasme purement privé, et qui le considère comme le plus mauvais mal humain d'y investir son désir. On pourrait dire donc que ce film bien saisit cette dimension.
Toby remarque que le diable l'invite à l'autre côté de la partie détruite de ce pont. Mais on ne peut pas comprendre que cette invitation soit la invitation à une gageure, si l'on ne superpose ce film à son original de Poe. Dans ce cas là, la gageure serait celle que Toby peut franchir la partie détruite de ce pont. Mais dans ce film de Fellini on ne doit pas lire ici une gageure. Il me semble que ce film de Fellini ne succéde à l'original de Poe que à la fiction que Toby est inopinément coupé la tête par le diable.
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Fasciné ou enchanté par la figure du diable, mais Toby hésite un instant à se laisser captiver à sa tentation. Il demande à un homme qui habite dans une cabane sous le pont: 《Attendez! 》. Cést cet homme qui a enseigné un détour à Toby tout à l'heure. Mais sans répondre à sa demande, il retourne chez lui et ferme la porte. Maintenant dans la direction des hommes, Toby ne trouve plus rien qui lui fasse différer le moment où il se laisse captiver à la tentation du diable. Toby décide de s'y laisser captiver, et fait machine arrière. Mais il a peur encore, et il hésite encore. Cette hésitation vient parce que cést la invitation par le diable au sens que nous avons expliqué auparavant. On pourrait penser qu'il y a dans cette héstation un tâtonnement concernant le problème s'il est possible de vivre autrement. Mais dans ce tâtonnement, à ce qu'il me semble, la possibilité de recommencer le nouvaeu style de vie qu'il a trouvé tout à l'heure nést pas comprise. Ce qui occupe la pensée de Toby, me semble-t-il, est la fascination de cette petite fille, et la peur pour les inconnus qui lui viendront au cas où il se laisserait gagner par cette fascination. Le seul problème maintenant est de surmonter cette peur. Et pour cela il faut le rire. Toby rit. Au début, il rit un tel rire qui vient de ce qu'il saisit le sens de sa propre vie qui en est arrivée lâ comme une comédie, comme une expérience (après la mort de Dieu, chaque vie de chacun serait une expérience). Mais aussitôt après, le rire se change en une sort de cri. Le sens de ce cri, qui est le plus difficile à comprendre dans ce film, serait que Toby ne peut plus rien faire contre la fatalité exécrable, qui l'a conduit à cette dernière décision. Aussi l'abandon de soi yést compris. Ce que je veut dire par l'abandon de soi, cést de décider de s'abandonner à la fatalité maudissable, en abandonnant toutes les visions souhaitables, après s'avoir fait réaliser qu'il était impossible de résister à elle.
Avec le cri, et avec tel abandon de soi, Toby fait démarrer la voiture, en appuyant sur l'accélérateur. Il a bien franchi la partie détruite du pont. Mais il est couppé sa tête par un câble métallique qui était tendu sur le pont, et sa tête devient la possession du diable. Ce film parle: si l'on parie sa vie sur la fascination du fantasme privé, sa pensée devient la possession du fantasme. Le film finit là.
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Ce film plein de signes permettrait beaucoup de lectures. Dès le début, dès la scène du aéroport, il y a beaucoup de signes de mauvais augure dans ce film. La lecture appuyée sur la classification précise éclairerait l'autre sens de cette oeuvre de film. Ce que jéssayais est de marquer quelques points remarqables de la position sur laquelle cette oeuvre se situe dans l'histoire de pensées occidentales concernantes la religion. Sa position me semble un peu après de <L'insensé> dont Nietzsche a raconté. Le message de la mort de Dieu est là aussi encore un peu tros tôt. Je vous serais très obligé si vous bien vouliez me donner la suggestion pour lire cette oeuvrage dans ce contexte.
mnnakaji@mta.biglobe.ne.jp
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